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Le Cloître des Cordeliers

Dans le chapitre « Notre Patrimoine » , chacun peut découvrir le plan et l'histoire de ce cloître situé en plein centre de notre ville mais si peu connu car non accessible aux visiteurs.
Nous souhaitons qu'il soit un jour restitué au public en proposant une restauration et un programme de ré-utilisation.

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AIDEZ-NOUS à SAUVER NOTRE CLOÎTRE (voir article ci-dessous en cliquant ici)

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A noter qu'un bail emphytéotique de 99 ans a été signé le 31 juillet 2001 entre l'Association des Oeuvres Paroissiales de Valréas , propriétaire des lieux à cette époque, et la commune de Valréas. Aujourd'hui, et ce depuis novembre 2010, le cloître est propriété du Diocèse. Le bail emphytéotique reste détenu par la commune de Valréas.


Le projet de restauration est ancien . Voici la chronologie des différentes études établies pour sa réhabilitation depuis l'année 2000 par les municipalités successives et les premières réalisations.
Avec l'aide des Monuments Historiques, ont été entreprises :


2001 : la mise hors d'eau de la toiture du cloître et la restauration de son campanile
2002 : l'Etude Préalable à la remise en valeur du cloître et des bâtiments conventuels. « Cette étude vient à la suite d'importants travaux qui ont permis la restauration du clocher, des façades et des toitures de l'église. Son objectif est la mise en valeur ( ... ) du cloître largement remanié. L'ensemble est aujourd'hui dans une position difficile ». Ainsi s'exprimait en 2002, Didier REPELLIN, Architecte en Chef des Monuments Historiques, au début de cette étude réalisée avec Laurent Volay, Architecte du Patrimoine DPLG, Bertrand Barbe, Dessinateur, Emilien Boutticourt, en maîtrise d'Archéologie, Cécile Fourrichon élève en 4 ème année d'architecture à l'époque, et Jean-Yves Dubois, Economiste, Vérificateur des monuments Historiques.
– 2004 : la convention de maîtrise d'ouvrage entre l'Etat et la Commune
– 2005 : la convention de maîtrise d'oeuvre pour l'élaboration du Projet Architectural et Technique, et du projet de consultation des entreprises. La restauration du cloître est prévue en 5 tranches dont 1 ferme est réalisée, et 4 tranches conditionnelles pour un montant prévisionnel des travaux de 1 651 935,70 € HT.
2006 : la demande de classement au titre des Monuments Historiques de l'église en totalité avec sa chapelle sud. Cette demande est approuvée par le Conseil Municipal du 24 avril 2006.
2008 : reprise du portail ouest de l'église

Dès sa création, notre association s'est intéressée à ce dossier et l'a même cité parmi les objectifs prioritaires dans son article 2 de ses statuts (2005).


En 2017, nous apprenons la nomination d'un Chargé de Mission pour la préservation du Patrimoine . Immédiatement, nous montons un dossier pour attirer l'attention de Stéphane BERN sur notre Cloître des Cordeliers. Il a été posté par courrier recommandé le 21 octobre 2017. Dès le 30 octobre, nous étions informés par courriel que « nos objectifs permettaient dans un premier temps de répertorier notre demande ». Nous apprenions ensuite par la Fondation du Patrimoine que notre dossier était remarqué. Mais c'est le site du Barry à Bollène qui a finalement été retenu pour le Vaucluse en 2018.


Monsieur Didier Répellin consulté nous informe que l'Etude faite en 2002 est trop ancienne pour être ré-évaluée : il faut donc tout reprendre à zéro ...
Nous avons alors repris contact avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) , Service de la Conservation Régionale des Monuments Historiques. En concertation avec les services de la Ville, Madame Audin , ingénieur du Patrimoine , est venue visiter le site ainsi que plusieurs autres édifices de la Ville. Son rapport nous est parvenu le 20 décembre 2018. Nous attendions les décisions de la ville quand nous découvrons le 27 mai 2019 que le cloître était à vendre ! (voir article paru dans La Tribune le 30 mai 2019).
Il est important que la ville conserve son bail emphytéotique de 99 ans qui lui permet par contrat la pleine jouissance de ce bien , d'y faire des investissements largement amortis en 99 ans, même si, en fin de contrat, ces travaux reviennent au propriétaire.

Campanile du cloitre.png

Notre projet :


– conserver le bail emphytéotique à tout prix
– faire une étude de faisabilité comme le conseille Madame Audin
– chercher des financements et solliciter le mécénat
– proposer un programme de ré-utilisation et d'ouverture du site au public : 
créer un lieu de rayonnement culturel

ACTUALITE 2023

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Petit rappel historique :

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Si les Franciscains viennent se réfugier à l'intérieur des remparts en 1379 (voir Historique : chapitre Notre Patrimoine), c'est pour le même souci de sécurité que les reliques de Saint-Martin-des-Ormeaux y sont également conservées pendant des siècles. Le couvent fut fermé à la Révolution (1792) et utilisé comme caserne. Morcelé ensuite entre divers propriétaires, les vestiges restants témoignent aujourd'hui d'un ensemble église, chapelles, cloître, bâtiments conventuels qu'il nous appartient de conserver ensemble, de sauvegarder et de continuer à restaurer. Il convient en conséquence de réfléchir sur un programme de ré-utilsation du site et de ré-ouverture au public.

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Or, l'avenir du cloître à Valréas est aujourd'hui menacé !

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Le cloître et le local Faravel appartiennent au Diocèse, la ville possède un bail emphytéotique de 99 ans depuis 2001 sur cet ensemble; elle est en outre propriétaire de l'église mise à la disposition du TRP par convention. Mais à 2 reprises, l'ensemble cloître + local Faravel a failli être vendu. Le dernier promoteur a renoncé à son projet immobilier ( début 2023 ) : le cloître est à nouveau à la vente ! Or qui dit projet immobilier, dit évidemment exclusion du public à partir du moment où il devient propriété privée (processus déjà connu avec l'Hôtel d'Inguimbert). L'annonce de cette vente suscite évidemment beaucoup d'émotions.


Pourquoi les Valréassiens sont-ils si attachés au cloître ?

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Une première remarque s'impose. Une église, un cloître, a fortiori classés par les Monuments Historiques, quelle que soit la date de leur fondation, participent à l'identité, à l'histoire, à la vie culturelle et religieuse des populations pour lesquelles ils ont été édifiés. Chacun sait intuitivement et intimement, que le cloître, l'église attenante n'ont pas été bâtis sans les efforts et les contributions de nos ancêtres, qu'ils ont été ensuite entretenus, partiellement restaurés (1 tranche sur 4 prévues en 2004) en partie grâce aux impôts et aux dons des Valréassiens. La population de Valréas constitue ainsi le propriétaire symbolique de ces lieux. La décision de vente ne peut se faire sans prendre le temps d'une nécessaire concertation avec ce propriétaire symbolique qui peut parfois apporter des solutions au problème posé. C'est ce que nous observons dans tous les sauvetages réussis de lieux emblématiques en France.

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Argument inspiré d'une analyse faite par Benoît de Sagazan dans son article "A qui appartiennent (vraiment) les églises?" paru sur le site de l'Institut Pèlerin du Patrimoine.

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Le cloître a hébergé pendant des siècles les reliques de Saint-Martin-des-Ormeaux. Rappelons qu'en 1398, ces reliques furent transportées en secret du château d'Alençon (La Roche-Saint- Secret) au couvent des Cordeliers de Valréas intra muros pour garantir leur sécurité pendant la période des troubles causés par Raimond de Turenne et ses brigands. Elles y restèrent conservées jusqu'à la Révolution, période pendant laquelle le gouvernement s'empara de la châsse en argent massif et la fit fondre. Les reliques sont alors recueillies par l'église paroissiale et placées dans un buste reliquaire. La procession en l'honneur de Saint-Martin-des-Ormeaux le soir du 23 juin se répéta chaque année même si elle fut remplacée par la Fête de la Saint Jean Baptiste le 24 juin, devenue grande fête locale à Valréas. Une cérémonie religieuse a toujours lieu dans le jardin du cloître à cette période en lien avec la Saint Jean : présence du Petit Saint Jean et des lauréats du Prix Riousset.

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Un fait historique a marqué ce lieu :
« L'an 1791, le 7 août, dans l'église des Cordeliers, à 6 h du matin, suite à la convocation .... les citoyens actifs de cette ville de Vauréas et son terroir se sont assemblés au nombre de 462 à l'effet d'émettre leur vœu sur l'état politique de la province ... » (extrait du Procès-Verbal du vote de Valréas – Archives Nationales DXXIVI 1 J.252 – dossier 8).
Valréas par ce référendum (procédure exceptionnelle pour l'époque) a « manifesté le vœu unanime qu'elle forme de rester sous la domination de notre Saint Père le Pape et a cimenté ce désir par les cris répétés de Vive le Pape ». Dans le Comtat, quelques communes seulement ont unanimement opté pour le maintien de la souveraineté pontificale dont Valréas. La majorité des 150 000 électeurs du Comtat ont choisi, le 18 août 1791, la réunion du Comtat à l'empire français (Voir « Histoire des Valréas » - Colonel Marc Chocquet).

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N'oublions pas aussi que de nombreuses générations, au cours de ces dernières décennies, ont connu ce local Faravel pendant leur jeunesse grâce à la catéchèse ou aux années de scoutisme ! Que de beaux souvenirs sont attachés à ces lieux , local que l'on doit aussi à la générosité du Chanoine Faravel, natif de Valréas.

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Autre attachement, et pas des moindres, le cloître offre chaque été, un cadre privilégié aux lectures et représentations théâtrales dans le cadre du Centre Dramatique des Villages et du Théâtre du Rond-Point, adossé à l'église qui abrite un lieu culturel de création et de formation reconnu.


La mise en lumière récente du Livre d'Heures de Valréas, lié à plusieurs siècles d'histoire du cloître des Cordeliers, ne fait que donner une notoriété supplémentaire à ce lieu remarquable et à Valréas.


Enfin l'architecture du bâtiment doit retenir notre attention avec l'existence toujours bien visibles d'une galerie en rez-de-chaussée mais aussi d'une galerie d'étage : exemple rare en France et en Europe qu'il faut protéger et mettre en valeur.

 

L'énumération de toutes ces raisons où chacun trouvera ses priorités, montre sur quoi repose l'attachement des Valréassiens à leur cloître.

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En conclusion, notre association « Renaissance et Patrimoine de Valréas » appelle à une concertation et à une coopération réelle avec les autorités civiles et religieuses pour se pencher sur le devenir du cloître. C'est un lieu de mémoire et de rayonnement culturel qu'on ne peut pas abandonner... Nous invitons tous ceux qui se sentent concernés à nous rejoindre pour sauver ensemble ce site exceptionnel du patrimoine de notre ville.

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Jeannine Saint-Donat
Février 2023

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